Les Journées européennes des Métiers d’art 2022

Rendez-vous d'exception au Château de Pau : la restauration en direct des éléments de décor du berceau-carapace d'Henri IV

Une rencontre avec 3 restauratrices

Au programme :

• samedi 2 avril à 14h - 15h - 16h : intervention d'Astrid Gonnon et Julie Catalo sur le heaume, les plumes et les lances
• dimanche 3 avril à 10h - 11h - 14h - 15h - 16h : intervention de Fabienne Vandenbrouck sur les drapeaux

Gratuit - Réservations au 05 59 82 38 02

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C’est la 3^e année que le château de Pau participe aux Journées européennes des métiers d’art.

En effet, pour présenter aux visiteurs un monument historique sous ses meilleurs atours, le Musée national et domaine du château de Pau fait appel à des compétences bien spécifiques que l’on appelle « métiers d’art » pour l'entretien, la préservation et la restauration de ses collections comme du bâtiment et de son parc. Que ce soient les techniciens d’art employés par le musée ou bien des prestataires extérieurs, ceux-ci sont prêts à partager leurs savoirs dans le cadre de ces journées.

Cette année, ce sont 3 restauratrices : Fabienne Vandenbrouck, Astrid Gonnon et Julie Catalo, qui vous ouvrent leur atelier installé pour l’occasion directement dans la chambre natale du château. Elles interviennent en effet actuellement sur la restauration du décor de la célèbre carapace de tortue qui servit de berceau au futur Henri IV.

Restauration d’une carapace de légende : de l’objet naturel à l’objet d’art

Exposée depuis plusieurs siècles au sein du château, la carapace de tortue marine (tortue verte, de type Chelonia mydas) - berceau légendaire du futur roi Henri IV - est l'objet emblématique des collections du Musée national et Domaine du Château de Pau.

Du fait de son exposition, la carapace souffrait d'un fort empoussièrement et d'un encrassement important qui masquait de nombreuses informations historiques. Son façonnage spécifique, évidée par raclage, avait également induit des arrachements, des soulèvements et des lacunes de la peau à l'intérieur de la carapace, pouvant s'avérer problématiques pour sa conservation à long terme. Enfin, considérée comme un "objet de culte" royaliste depuis le XVIII^e siècle, de nombreux fragments d'écailles ont été régulièrement prélevés par des pèlerins afin d’en faire des reliques votives, occasionnant des lacunes, des soulèvements et des décollements de la couche d'écailles.

Grâce à un dépoussiérage, un nettoyage approfondi et de nombreuses consolidations, cette intervention de restauration a permis de stabiliser ces altérations évolutives, tout en conservant les traces de son histoire et de son ancienneté.

Découvrez les opérations de restauration du légendaire berceau-carapace : coquille de tortue de mer mais également heaume de bois doré, plumes d’autruche, lances et drapeaux. Rencontrez les restauratrices qui partageront leur savoir et leur savoir-faire, au cours de ces rendez-vous consacrés à l’échange et la démonstration.

Crédit photos : Jean-Pierre Patoux