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Marguerite d'Angoulême, reine de Navarre (1492-1549)

Sœur et épouse de rois, imprégnée de culture humaniste, jouant un rôle politique non négligeable, Marguerite d'Angoulême fut l'une des figures le plus marquantes du début du XVIe siècle. Celle qui fut qualifiée de "prodige et miracle de Nature", est aujourd'hui redécouverte pour son importante œuvre littéraire. Fille de Charles de Valois, comte d'Angoulême, et de Louise, elle-même fille du duc de Savoie, elle est élevée par sa mère, en compagnie de son frère, le futur François 1er. En janvier 1515, lorsque ce dernier accède au trône de France, elle passe sur le devant de la scène politique, négociant en particulier la paix avec l'empereur Charles Quint et la délivrance de son frère, après la désastreuse défaite de Pavie (1525). Veuve de Charles d'Alençon, Marguerite est remariée en 1527 au roi de Navarre, Henri d'Albret, compagnon de captivité du roi de France, et dont elle aura une fille, Jeanne. De 1524 datent ses premiers écrits, d'inspiration religieuse, et elle ne cessera plus d'écrire jusqu'à sa mort, laissant une abondante œuvre en vers ou en prose, spirituelle ou profane. Elle s'entoure de gens de lettres, dont le plus fameux est le poète Clément Marot. Cette période est celle des premiers temps de la Réforme et Marguerite, très intéressée les nouvelles idées et en constante recherche spirituelle, sera même soupçonnée de favoriser la Réforme. Elle meurt dans la religion catholique au château d'Odos en Bigorre, le 21 décembre 1549.