Commande de la ville de Pau à l'artiste, vers 1776
Cette charmante étude est parfaitement située dans un contexte historique local : la fin de la crise parlementaire ayant agité le Béarn pendant dix ans. C’est pour remercier Sophie de Faoux, comtesse de Gramont, pour l'action qu'elle avait menée en faveur du retour des parlementaires palois en disgrâce, que les représentants de la ville de Pau décidèrent de lui offrir un tableau allégorique commémorant cet épisode et son rôle dans l'affaire. Le plan de cette composition fut même soigneusement établi en assemblée des notables, où l’on décida de la faire exécuter « par un des plus habiles peintres » du temps. Ce devait être le peintre académique Nicolas-Guy Brenet. Si la peinture définitive, remise à la comtesse de Gramont en 1778, a disparu, on n’en connaît pas moins de trois esquisses. Outre les qualités artistiques de cette œuvre, au trait léger et enlevé, l’intérêt de cette peinture réside aussi dans la représentation – l’une des premières connues - de la carapace de tortue, berceau légendaire d’Henri IV.