Petite histoire de la maison Baylaucq
Derrière les murs
de la Maison au Roy à la Maison Baylaucq
Une bien triste histoire ! Le 13 thermidor an XII (31 juillet 1804), une veuve Juston déclare que sa fille Catherine a hérité de son père « une maison située quartier de la Basse Plante », dont elle évalue le revenu à 75 francs, « formant un capital de quinze cent francs ». Quelques années plus tard, le 16 juin 1826, la même Catherine, devenue veuve Lavie, ménagère, et son fils Jean-Baptiste Théodore Lavie, tailleur d'habits, revendent cette maison à Pierre Hérrère, marchand boulanger palois contre 2 200 francs. L'acte est alors passé à la maison d'arrêt de Pau « entre les deux guichets ». La vendeuse y est en effet détenue depuis le mois de mars sous l'inculpation de recel et vente d'objets volés. Il apparaît qu'elle est complice d'un dénommé Bernard Moulas, meunier originaire de Buzy, âgé de 25 ans, lui-même convaincu de « vol de linge, draps et autres objets pendant la nuit dans des lieux habités, avec escalade et effraction ».... La veuve Lavie est condamnée à cinq ans de travaux forcés qu'elle doit purger à la maison de force pour femmes de Cadillac, et à porter le carcan en place publique de Pau. La maison de la Basse-Plante connaît alors une nouvelle destinée.