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Ré-installation d'une tapisserie

Moïse exposé sur les eaux

Le XXXXXXX

 

Le Musée national conserve une importante collection de tapisseries envoyées à Pau entre 1842 et 1854 pour orner les murs du palais rénové. Ces tapisseries constituent encore aujourd'hui des éléments essentiels du décor des salles visitées par le public.

Ces précieuses tapisseries ont souvent été malmenées au cours des siècles passés. Ce fut particulièrement le cas lors de leur arrivée au château de Pau au XIXe siècle : destinées à être insérées sous les boiseries, elles furent clouées, pliées et même coupées lorsque leur dimension excédait la surface disponible. Certaines furent littéralement "charcutées", des fragments étant disposés dans plusieurs salles. Pour permettre l'ouverture d'une porte ou l'adaptation à un dessus de cheminée, on n'hésita pas à pratiquer d'impitoyables découpes, parfois au beau milieu d'un motif... Ces regrettables pratiques n'ont heureusement plus court et les tapisseries, objets d'art, objets des collections du musée national, bénéficient d'une attention particulière de la part de la conservation, de la régie des oeuvres et du service technique des collections.

Depuis 2011, un nouveau système d'éclairage, à leds, a permis de diminuer notablement l'intensité lumineuse, dommageable à ces oeuvres fragiles. L'utilisation conjointe d'un spot à lumière blanche et d'un spot à lumière jaune a permis de redonner de la visibilité et du relief aux motifs, tout en réchauffant les coloris.

Toujours en 2011 a été conçu et expérimenté un système de présentation de tapisseries sur panneaux à cornières aluminium, en polycarbonate recouvert de molleton, qui a permis de diminuer les tensions dues à l'accrochage des tapisseries, tensions pouvant provoquer des ruptures de fils de chaîne ou l'ouverture de relais.

Enfin, deux pièces de la tenture de L'Histoire de Moïse, éléments du décor de la chambre de Jeanne d'Albret, avaient été prêtées en 2011 au Musée des Beaux-arts de Bordeaux pour la belle exposition Poussin et Moïse. Du dessin à la tapisserie. Leur réinstallation posait question : la première, Le buisson ardent, était accrochée à cheval sur deux pans de murs et un pli risquait de se former à la jonction des murs. Une lisse en bois a été spécialement conçue et fabriquée en interne. Sa forme arrondie permet d'éviter toute cassure de la tapisserie qui a été réinstallée en 2013.
Restait la seconde, Moïse exposé sur les eaux. Le problème était complexe, la tapisserie étant placée sur un pan de mur, dans lequel s'ouvre une porte donnant sur un étroit couloir et un petit cabinet de travail, dit de Jeanne d'Albret. Au XIXe siècle, la question avait été réglée sans état d'âme : l'ouverture de la porte avait été découpée dans la tapisserie, scindant en deux parties la figure de l'enfant... Malgré les restaurations, la marque de cette découpe est toujours très visible. Comment concilier accès à la pièce "secrète" derrière la tapisserie et conservation de l'oeuvre. La réponse est venue une fois encore de la technique, avec l'installation en haut de la boiserie d'une glissière métallique débordant latéralement du mur sur un bon mètre. Le panneau de polycarbonate sur lequel est accrochée la tapisserie a été pourvu sur le haut de deux roulettes qui lui permettent de coulisser facilement sur le côté, pour dégager le mur. Non seulement il n'est plus nécessaire de soulever un pan de tapisserie pour accéder à la porte, mais le déplacement de la tapisserie n'occasionne aucun risque puisque l'on ne manipule plus que le panneau. Une solution pratique, élégante et efficace... Et un travail d'équipe réussi !

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À la recherche de l'œuf perdu
Les 16, 22 & 26 avril 2024 - 1h - 6-10 ans
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