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Expositions passées

#3 - Printemps en affiches

Du 7 avril au 10 juin 2018
Maison Baylaucq

 

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Le XXe siècle, un âge d’or de l’affiche!

La collection d’affiches du château de Pau constitue une composante non négligeable de son département d’arts graphiques.Riche d'une trentaine de pièces, elle observe une forte unité thématique autour de la figure d'Henri IV et de la représentation du château de Pau replacé dans son histoire et son paysage...Mais la spécificité propre au genre et au discours de l’affiche suit un penchant bien affirmé pour le loisir, qu’il soit tourisme,
gourmandise ou spectacle, quand ce n’est une échappée vers l’imagination ou le rêve collectif... Huit affiches à découvrir de cinéma, publicitaires ou politiques !
Si la formule du placard sur feuille imprimée relève d’une longue tradition, l’industrialisation de la publicité dans la deuxième moitié du XIXe siècle et la pratique de la lithographie à grand tirage auront transformé l’objet et sa fonction. À son âge d’or, au XXe siècle, l’affiche permet d’instruire notre enquête sur l’image du roi Henri IV en observant son passage à travers le tourbillon de la modernité. Dès la fin du Second Empire, avec la mode du café-concert, une figure nouvelle s’est installée sur la scène parisienne: figure de dérision, figure de fantaisie.
En 1968, la référence est perçue comme élémentaire, mais complètement banalisée.
En dehors de cette enquête iconographique, l’intérêt de ces œuvres est également technique et s’attache aux processus de fabrication et de diffusion. Apparu en 1865, l’Armagnac Gélas cherche à toucher un vaste public après 1945, à la faveur d’un nouvel essor de la production de cet alcool. C’est dans cet effort que s’inscrit une maquette d’affiche publicitaire exécutée selon un intéressant procédé de gouache sur offset sur carton.
Ce média dont l’efficacité s’est démultipliée ne laisse qu’entrevoir des artistes-artisans restés aux marges de la reconnaissance et travaillant pour le compte de maisons d’imprimerie lithographique très actives.

 

o_p.2004.9.1_affiche_bicyclettes_regina.jpgL’affiche publicitaire et commerciale

Dans cet ensemble, l’affiche publicitaire se taille la part du lion. Cette prospérité tient à de véritables stratégies menées à l’initiative de certains producteurs et de firmes commerciales. Tout l’effort porte alors sur la capacité de l’affiche à épouser ou à suggérer des habitudes de consommation largement répandues.
Henri Pagis, dont les usines étaient situées à Albert en Picardie, mit en œuvre d’ambitieuses campagnes publicitaires dont témoignent les catalogues successifs, au profit des vélocipèdes Régina. Un bon réseau d’agents-représentants popularisa la marque. Une belle série d’affiches confiée à la maison Kossuth, graveurs-imprimeurs à Paris, accompagne l’entreprise. Une version de conception résolument moderne est donnée par Géo Fred, dont l’activité est bien attestée après la Seconde Guerre mondiale.
Dès la fin du XIXe siècle, suivant l'essor des activités industrielles, le tourisme prend un développement considérable, suscitant dans certaines régions une importante exploitation commerciale. Loisir, bien-être, rassemblements sportifs s'annoncent et se diffusent à travers un type d'affiche empruntant ses codes tant au modèle des spectacles qu'à celui de la publicité commerciale. Pau constitue à ce titre un exemple de premier plan.
En 1930, cette ville sportive se dote d'un grand prix moto organisé par le Motoclub du Béarn chaque dimanche de Pâques et doublant à partir de 1947 le grand prix automobile.
La compétition fut interrompue en 1969 à la suite de l'accident d'Yves Dupont. Deux versions d'une belle affiche faisant ressortir le château, tantôt en rouge, tantôt en bleu, insistent de façon très sélective sur le double effet de la vitesse et de la montagne. Le dessinateur, auteur d'affiches publicitaires, a su créer un vis-à-vis très enlevé entre le Pic d'Ossau et le château de Pau.


o_p.2005.14.4_affiche_cinema.jpgLes affiches de cinéma

Forte d’une antériorité réelle ou théorique dans le genre, l’affiche de spectacle s’attache à la popularité du personnage d’Henri IV, sujet inépuisable d’un regard plein d’indulgence, de fantaisie ou de pittoresque sur le passé national, juxtaposant à l’image d’Épinal les codes de nouveaux types de spectacle et la promotion de l’image à travers l’acteur.
De 1929 à 1994, neuf films retiennent le personnage d’Henri IV, le plus souvent à travers les romans d’Alexandre Dumas, Michel Zevaco ou Sacha Guitry. De Dumas, on adaptera notamment La Reine Margot à deux reprises : 1954 avec Jean Dréville et 1994 avec Patrice Chéreau. Jean Dréville campe une Margot (Jeanne Moreau) sensuelle, dominatrice, provocante face à un Henri de Navarre falot.
L’affiche de tonalité bleutée signée de Boris Grinsson vise à la clarté iconographique, qu’il obtient par un jeu de contrastes, des expressions accusées, autant de procédés euxmêmes influencés par le cinéma américain, auquel Grinsson a donné plusieurs affiches en France (Sept ans de réflexion 1955, Bons baisers de Russie 1963, Batman 1966). Dans ce langage puissant et populaire, Grinsson transmet un tableau fidèle à l’esthétique romantique des scènes imaginées par Dumas.
La comédie de Claude Autant-Lara, Vive Henri IV, vive l’Amour (1961), d’après Jean Aurenche et Henri Jeanson, ne fut pas une grande réussite, mais elle constitue l’un des rares films monographiques consacré à Henri IV. Elle bénéficie d’une distribution impressionnante : Melina Mercouri dans le rôle de Marie de Médicis, Francis Claude dans celui du roi, mais aussi Danielle Darrieux (Henriette d’Entragues), Francis Blanche (le prieur), Bernard Blier (Sully), Pierre Brasseur (Montmorency), Nicole Courcel (Jacqueline de Bueil), Vittorio De Sica (Don Pedro de Tolède) et Roger Hanin, qui joue Ravaillac !
L’affiche est à la mesure de l’enjeu : chatoyante, commerciale… Guy-Gérard Noël, vieux routier de l’affiche de cinéma, a su trousser un raccourci coloré et sans complication.

 

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L’affiche politique

A l’affiche politique s’appliquent d’autres codes, façonnés par un rapport plus dense à l’histoire. Les deux exemples présentés ici traduisent deux situations et deux tempos radicalement contraires : commande officielle pour le lancement d’une campagne d’emprunt national, au plus sombre de la période de l’Occupation et reflet d’un temps où «les murs ont la parole», en pleine révolte étudiante de mai 1968.
Illustrateur de renom, Lucien Boucher s'applique, pour le compte du gouvernement de Vichy, à l’exercice désormais classique consistant à promouvoir un nouvel emprunt lancé par l’État avec l’émission de bons du Trésor. Les traits de continuité sont remarquables dans ce type d’affiche. Ils s’articulent autour de la mise en exergue des symboles nationaux et des signes d’une politique de grands investissements. D’autres caractères sont plus spécifiques, comme le choix de grandes figures nationales, où Jeanne d’Arc prend le premier rang.
Le 8 mai, à l’initiative des élèves en architecture, un comité de grève se constitue à l’École des Beaux-Arts de Paris ; l’École est réorganisée, l'«Atelier populaire» voit ainsi le jour et, le 14 mai, paraît sa première affiche : Usines, universités, union, tirée à 30 exemplaires. Mais la sérigraphie, venue des États-Unis lors de la Libération et élevée au rang de mythe par les étudiants contestataires, permet sans attendre d’imprimer de très nombreux exemplaires. Au total, la production atteindra un million d’affiches. Certaines sont de grande notoriété (La chienlit c'est lui, 19 mai, ou CRS SS, 20 mai), d’autres sont plus rares, ainsi D'Henri IV à De Gaulle, un poulet par habitant, savoureux détournement d'un célèbre souvenir historique.

 

Découvrez les affiches en visite libre tous les jours de 13h à 18h (sauf le 1er mai)

ou
 

Approfondissez votre approche des affiches exposées en compagnie d’une conférencière

lundis 9 avril et 4 juin 2018 à 15h

Tarif : 4€50 (billet à retirer en caisse au château le jour-même) - Durée 1h - Accès PMR - Inscriptions au 05 59 82 38 02

lors du mardi des arts graphiques

à 14h30 le mardi 15 mai 2018

Tarif : 6€50 (billet à retirer en caisse au château le jour-même) - Durée 2h - Inscriptions au 05 59 82 38 02


ou encore

paroles_d_objets.jpgDivertissez-vous en famille en compagnie d'une conteuse
Paroles d'objets
à 15h30 mercredis 25 avril et 2 mai 2018
à 16h30 dimanche 10 juin 2018
 
Chronique ludique pour tous autour d'affiches tirées des réserves. Une animation artistique interactive fleurie de poèmes d'époques, contes, lecture oulipienne, slogans et jeu participatif de la fresque collective. Interprétation libre de la conteuse.

Tarif : gratuit – Durée : 1h  – Accès PMR - Inscriptions au 05 59 80 05 49 (InterEspaces)

Gratuit - Ouvert tous les jours en visite libre de 13h à 18h (fermé le 1er mai) - Accessible aux personnes à mobilité réduite

Pour tous
À la recherche de l'œuf perdu
Les 16, 22 & 26 avril 2024 - 1h - 6-10 ans
Visites & Activités
Ressources pédagogiques

Des fiches support de visite disponibles en téléchargement